Ostéopathie : une médecine préventive
Comment arrivent les problèmes ?
L’ostéopathie est une médecine manuelle dont l’efficacité est d’autant plus grande pour la santé quand elle est menée de manière préventive.
Au cours de la vie, nous accumulons des « chocs » de différentes nature. Ces chocs restent imprimés en nous et deviennent des contraintes auxquelles notre corps devra s’adapter. En voici quelques exemples :
- Traumatisme : entorse, fracture, accident de la route.
- Chute : vélo, scooter, cheval.
- Maladies : les adhérences laissées par des inflammations importantes.
- Chirurgie : les cicatrices internes laissées par certaines opérations.
- Burn out : syndrome d’épuisement.
- Une prise de poids.
- Charge émotionnelle : un deuil, un divorce compliqué, une agression, etc.
- Une grossesse difficile.
- Les contraintes d’un accouchement : pour la maman et pour le bébé.
Ces différentes causes s’ajoutent les unes aux autres et représentent une charge à laquelle notre corps doit s’adapter, ou vis-à-vis desquelles il devra mettre en place des compensations.
Les stratégies mises en place par l’organisme pour s’équilibrer va comporter des zones de contraintes pouvant à la longue générer des douleurs chroniques ou rendant propice la survenue de douleurs aigues : les fameux « blocages ».
Ainsi, les douleurs peuvent survenir longtemps après un accident ou une blessure, le temps que la charge augmente suffisamment, que notre vitalité diminue avec l’âge, qu’un événement nous fasse décompenser, ou vienne rendre impossible de s’adapter comme avant.
Un exemple :
A 22 ans, je me romps un ligament croisé au genou gauche, je suis jeune et je reste sportif, je m’adapte bien en favorisant l’appui sur la jambe droite, même si cela déséquilibre mon bassin et mes lombaires.
A 27 ans, je suis papa et ma charge de travail augmente (stress), et j’ai moins le temps pour le sport. Des douleurs lombaires commencent à apparaître, mais ce n’est pas si gênant, je peux vivre avec.
A 32 ans je me fais une entorse à la cheville droite, cela rend plus compliqué l’adaptation posturale à ma blessure du ligament croisé, et je me bloque occasionnellement les lombaires et des douleurs sciatiques peuvent parfois se manifester. Cela passe au bout de quelques jours avec un peu de repos.
(Notez que le genou n’est pas douloureux, c’est les lombaires qui souffrent car c’est elles qui doivent s’adapter au problème)
A 36 ans, je n’ai pas pu faire de sport depuis longtemps à cause de mes douleurs, et je fais un déménagement : je me bloque le dos, je ne peux plus bouger, on me diagnostique une hernie discale, je me décide enfin à consulter un ostéopathe.
« Monsieur, tout cela a pour origine votre blessure au genou »
« Mais enfin, je ne comprends pas, je n’ai pas mal au genou, et puis ça fait 15 ans que c’est arrivé »
Prévenir VS Guérir
Dans cet exemple, cela demandera 2 ou 3 consultations pour faire passer la douleur, et quelques-unes de plus pour régler définitivement le problème de genou et tout ce qui s’est mis par-dessus.
Si j’avais consulté rapidement après ma blessure au genou à 22 ans, le problème aurait été réglé bien plus facilement, et des conséquences auraient été évitées.
Ainsi, si l’ostéopathie est efficace dans une prise en charge tardive (curative) lors de l’arrivée des douleurs, elle est beaucoup plus puissante lorsqu’elle intervient au plus tôt dans le parcours de soin (préventive).
Lorsqu’on commence un suivi à un âge très avancé (60 ou 70 ans) cela demandera encore plus de travail pour trouver un équilibre efficace. Plus on est jeune et en forme, plus le corps a les moyens de mettre à profit les traitements ostéopathiques.
Voila pourquoi il est conseillé de consulter sans forcement attendre l’arrivée des problèmes de santé, et de rendre régulièrement visite à son ostéopathe. Cela permet de préserver sa santé pour bien continuer à en profiter tout au long de la vie et après la retraite.
